Il a sorti le grand jeu ! Devant sa famille et un public qui ne demandait qu’à être charmé, Novak Djokovic a battu Marton Fuscovics 6-2 6-3 dans un huitième de finale qui pouvait être celui de tous les dangers. Cette première victoire de l’année sur terre battue, acquise avec un réel panache et sans concéder la moindre balle de break, en appellera d’autres. C’est une certitude.

Et peut-être déjà ce jeudi face à Matteo Arnaldi, qui l’a battu le mois dernier à Madrid. « Si je joue dans le même registre que devant Fucsovics, je peux battre n’importe quel adversaire, avoue Novak Djokovic. Mon service et mon coup droit ont fonctionné à merveille. » Son revers aussi, notamment celui armé le long de la ligne pour conclure le premier set.

Ce jeudi, le jour de ses 38 ans, Novak Djokovic sait qu’il devra serrer encore plus son jeu face à Matteo Arnaldi. A Madrid, le joueur de San Remo l’avait battu 6-3 6-4 à la faveur d’une performance XXL. A Genève, il a éliminé successivement Hugo Gaston et Fabian Marozsan pour retrouver Novak Djokovic. Tapi dans l’ombre de Jannik Sinner et de Lorenzo Musetti, Matte Arnaldi personnifie lui aussi la richesse de ce tennis italien qui ne cesse de sortir des joueurs de tout premier plan. Novak Djokovic le sait et il mesure pleinement le péril qui le guette.

Karen Khachanov (ATP 24) n’a pas fêté son 29^e anniversaire sur le court. Le Russe s’est hissé en quart de finale sans avoir à revenir sur le court mercredi. Interrompu la veille par la pluie, sa rencontre contre Kei Nishikori n’a pas repris. Le Japonais s’est retiré du tournoi en raison d’une gêne au bas du dos.

Karen Khachanov affrontera Sebstian Ofner (ATP 128). Issu des qualifications, l’Autrichien a éliminé le Portugais Nuno Borges (ATP 41) en deux sets (7-6 7-6). Plus tôt dans la journée, Taylor Fritz, le no 4 mondial et tête de série no 1 du tableau, a livré la marchandise face à Quentin Halys (ATP 50). L’Américain a battu 6-4 7-6 le finaliste du dernier Swiss Open de Gstaad pour se rassurer après son élimination d’entrée de jeu à Rome face à son compatriote Maros Giron.

Dominic Stricker (ATP 233) n’est pas parvenu à déjouer les pronostics. Le Bernois s’est incliné contre l’ancien no 8 mondial Cameron Norrie (ATP 90) 7-6 (7/2) 6-3 dans une rencontre interrompue par la première averse du tournoi et qui lui laissera bien des regrets.

Dominic Stricker a, en effet, servi pour le gain de la première manche à 5-4. Malheureusement, il a laissé passer sa chance avant de très mal négocier l’entame du jeu décisif. Remis en selle après un début de match compliqué, Cameron Norrie n’a plus été inquiété dans ce duel de gaucher. Mercredi, le Britannique défiera le finaliste de l’an dernier Tomas Machac (ATP 21).

Plus tôt dans la journée, Kei Nishikori (ATP 62) a démontré au public du Gonet Geneva Open que le feu brûlait encore en lui à 35 ans. Le Japonais est sorti victorieux d’une très belle rencontre contre le teenager américain Learner Tien (ATP 67). Victorieux 4-6 6-4 6-4, il sera sur le court ce mardi pour un huitième de finale contre Karen Khachanov qui promet beaucoup. Surtout si Kei Nishikori évolue dans le registre qui a été le sien lors de son troisième set.

Le spectacle fut également au rendez-vous sur le court no 1. Finaliste l’an dernier à Gstaad, Quentin Halys (ATP 50) a battu Jaume Munar (ATP 58) 4-6 6-3 7-6 (7/5) dans un affrontement qui s’est joué sur un rien. Sur, sans doute, cette attaque de coup droit aussi fulgurante que désespérée de Halys alors que l’Espagnol était à deux points du match à 5-4 30-30 dans un troisième set à couper le souffle. Mercredi, le Français tentera de renverser la table face à la tête de série no 1 Taylor Fritz. Oui, le Gonet Geneva Open est parti sur les chapeaux de roue. Et la suite s’annonce bien plus folle encore…